Tuesday, August 18, 2009

Paul's funeral service on 13 August 2009 (in French)


Paul Yared
Jeudi 13 août 2009
Eglise Saint Sauveur, Beyrouth


Les Choristes “Vois sur ton Chemin” (chanté par Clara, Léana, Alexandra, Emmanuelle, accompagnées par Michel au piano):

Vois sur ton chemin
Gamins oubliés égarés
Donne leur la main
Pour les mener
Vers d'autres lendemains

Sens au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie
Sentier de gloire

Bonheurs enfantins
Trop vite oubliés effacés
Une lumière dorée brille sans fin
Tout au bout du chemin


Prières d’ouverture

1ère Lecture: 1er épitre de St Paul aux Théssaloniciens
Frères,
Nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. En effet, puisque nous croyons que Jésus, est mort et ressuscité, de même, nous croyons, que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts.
Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur.
Retenez ce que je viens de vous dire et réconfortez vous les uns les autres.

2ème Lecture: Saint Augustin
La mort n'est rien
Je suis seulement passé de l'autre coté.
Je suis moi - tu es toi.
Ce que nous étions l'un pour l'autre,
Nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné.
Parle-moi comme tu l'as toujours fait.
N'emploie pas un ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble...
Prie, souris, pense à moi, prie pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été
Sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre.
La vie signifie toujours ce qu'elle a toujours signifié.
Elle est ce qu'elle a toujours été: le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée ?
Je ne suis pas loin, juste de l'autre coté du chemin...
Tu vois, tout est bien
Tu retrouveras mon cœur, tu en retrouveras les tendresses épurées
Essuie tes larmes et ne pleure pas si tu m’aimes...

3ème Lecture: Saint Jean V 24-30
Oui vraiment, je vous l’assure: celui qui écoute ce que je dis et qui place sa confiance dans le Père qui m’a envoyé, possède, des à présent, la vie éternelle et il ne sera pas condamné; il est déjà passé de la mort à la vie.
Oui, vraiment, je vous l’assure: l’heure vient, et elle est déjà là, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et de tous ceux qui l’auront entendu vivront.
En effet, comme le Père, possède la vie en lui-même, il accorde au Fils d’avoir la vie en lui-même.
Et parce qu’il est le fils de l’homme, il lui a donné autorité pour exercer le jugement.
Ne vous étonnez pas: l’heure vient où tous ceux qui sont dans la tombe entendront la voix du Fils de l’homme.

Homélie

Absolution

Témoignages de vie

1. Clara (soeur de Paul):
Paul, tout ce que tu entreprenais, tu le faisais avec passion et excellence.
Tu voulais toujours aller plus loin, et en même temps, tu restais très humble.

2. Léana (cousine de Paul):
Je me rappelle l’été dernier, lorsque Clara et moi étions en train de peiner sur nos devoirs de vacances de 5ème. Pour se lancer un défi, et parce que les siens étaient trop faciles, Paul se mit à faire mes devoirs de vacances en plus des siens.
Paul, ta volonté et ton intelligence m’ont toujours impressionnées.

3. Alexandra (cousine de Paul):
Quand nous étions en vacances dans le sud de la France, nous avons découvert un énorme figuier dont les fruits nous faisaient très envie. Très vite, Clara, Léana et moi nous sommes retrouvés à déguster les figues avec voracité. Pendant ce temps, Paul, comme un vrai gentleman, nous les épluchait délicatement.
Paul, je me rappellerai toujours de ta gentillesse.

4. Texte de Corinne (tante de Paul)

Paul, durant les douze années que tu nous as offertes, tu as marqué de façon indélébile la vie de tous ceux qui t’ont connu.

Pour tes professeurs, tu étais un exemple, non seulement par l’excellence de ton travail, mais aussi par l’énergie et le dynamisme que tu insufflais à la classe. Tu as fédéré tes camarades, et lors de ta maladie, ils se sont tous mobilisés pour toi.

Pour la famille, ta joie de vivre et ton humour, sont l’étincelle qui embellissait chaque moment. Aussi bien jeunes que moins jeunes, nous recherchions tous ta présence.

Malade, tu n’as cessé de démontrer la profondeur de tes qualités, sans jamais te plaindre, même dans les moments de souffrance. Ton altruisme, ta gentillesse et ton intelligence nous aidaient et nous donnaient de la force et du courage.

Autour de toi, s’est créé un magnifique cercle d’amour qui ne s’est pas limité à ta famille proche car tu as toujours eu cette extraordinaire capacité à laisser s’épanouir le meilleur de ceux qui t’entouraient.

Paul, ta force et ton sourire nous portent pour toujours.

5. Texte de Michel

Je ne suis pas celui qui connaissait le mieux Paul. C’est à l’occasion de sa maladie que j’ai eu l’occasion de me rapprocher de lui et des siens.

Comment faire face au sentiment d’injustice? Comment faire face à la peine et à l’incompréhension? Comment accepter que soit rappelée une âme pure, un enfant ?

Nous sommes pour partie le fruit de nos actions et le résultat de ce que les autres ont fait pour nous.

Paul a reçu beaucoup d’amour de sa famille et il en a donné sans compter en retour. Tant de liens, tant d’affection donnée et reçue, laissent un vide douloureux le jour où la vie se retire.

Nous avons prié pour la guérison de Paul mais nous n’avons pas été entendus. Nous sommes mortels mais nous ne sommes jamais prêts. Paul, comme nous tous, devait mourir un jour. Mais Paul avait une vie à faire, des parents à aimer, une famille à fonder, de l’amour à donner à ses enfants. Pour nous ce n’était pas son heure.

Pourquoi ?

Je n’ai pas de réponse à donner. Mais je peux vous dire ce à quoi j’ai assisté pendant la maladie de Paul.

J’ai d’abord vu un exemple de courage, un garçon merveilleux, plein d’humour, d’appétit de vivre, de sensibilité.

J’ai vu une famille débordant d’amour et vivant en totale communion avec Paul.

J’ai vu une chaîne de solidarité extraordinaire réunissant des hommes et des femmes d’horizons très divers, qui n’auraient jamais tissés de tels liens si Paul n’avait été éprouvé par la maladie.

J’ai eu à de nombreuses reprises le sentiment de l’amour de Dieu dans l’union qui s’est formée autour de Paul.

Alors, même si ce n’est pas une explication, je ne peux m’empêcher de penser à celui mort sur la croix en donnant de l’amour et j’espère que Paul vit maintenant à ses côtés.

S’il est vrai que l’homme a été créé à l’image de Dieu, si nous lui ressemblons, c’est dans le visage de Paul et dans les liens tissés autour de lui que j’ai pu reconnaître le visage de l’autre, le visage du prochain, le visage de celui qui nous aime tous et nous aimera toujours.

Par-delà la peine et l’incompréhension, je dis au Seigneur : merci de nous avoir donné Paul.

6. Texte de Mireille

Paul, tu étais beaucoup plus que seulement mon enfant.
Ta force de caractère, ton intelligence, ta joie de vivre, ton humour, ton humanité, faisaient de toi un enfant unique, si différent.
Oui, j'étais sous ton charme, mais je n'étais pas la seule.

Vivre avec toi a été un bonheur de tous les instants.
Tu nous étonnais souvent.
Tu nous faisais rire tous les jours.
Mais ton esprit était aussi pur que ton corps était encombré.

Tu es parti trop tôt.
Tu avais tellement de choses à donner encore.
Un de tes professeurs avait écrit en fin d'année scolaire: Paul, tu iras très loin dans la vie.
Mais ta vie sur Terre ne nous appartient pas.
Tu restes tout le temps présent en moi, et quand je pense à toi, maintenant, je souris.

Philippe, Suzy et moi avons deux soleils:
toi Paul, qui sera toujours en nous,
et toi Clara, que nous aimons si fort, dont nous avons tant besoin, et pour qui nous ferons l'impossible pour que tu aies tout le bonheur que tu mérites.
Avec le sourire.
Avec ton sourire


Les Choristes “Comme un enfant” (chanté par Clara, Léana, Alexandra, Emmanuelle et accompagné par Michel au piano):

Comme un enfant
Qui marche sur la terre
Le nez en l’air et les
Cheveux au vent

Comme un enfant
Qui marche sur la terre
Et qui sourit en rêvant

Me voici! Seigneur!
Me voici comme un enfant
Me voici! Seigneur!
Me voici comme un enfant

1 comment:

  1. Dear Mireille,Philipe and all,

    It is the first time since his demise I can summon my courage to write any comment.

    All I want to say is that he was so special, so lovable, so generous and so intellegent.He was positively different and unique.

    I will never ever forget the short chats we shared while I was teaching him - chats that used to capture my admiration towards his pure soul and bright mind.

    I am sure he is in peace in heaven and his soul will always send positiveness to the earth world.

    I love him and will always love him.

    My sincere condolences again.

    Ouma

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